Citation :

CHANNEL&LOUISE
« Well you can take me down, with just one single blow. »

Cela faisait une demi-heure que tu attendais devant le café, mais il n’était toujours pas ouvert. Tu avais l’air un peu idiote à attendre comme ça, et ton visage commençais à se crisper. Mais tu avais rendez-vous avec Channel, alors pas question de partir. En plus, tu avais du temps à perdre, tu ne dois aller chercher Noah qu'à quatre heures, alors il te reste beaucoup de temps devant toi.
Tout en observant un magasin de vêtements en face tu lève les yeux au ciel, trop provoquant. Tu te retournes alors, percutant quelqu'un. « Oh, pardon, excusez moi ! » Tu observe ta victime. C’est Channel, heureusement d’ailleurs, au moins tu ne te feras pas incendier. Tu lui souris et lui fais la bise, après tout tu la connais assez bien. « Excuse moi, je n’ai pas fais attention. » Cela fait deux fois que tu t’excuse, mais tu t’en fiche un peu, après tout c’est de ta faute et tu le reconnais. « Ca va ma jolie ? » Tu remets ton sac en place sur ton épaule et l'observe. A ce moment là, le café s'ouvrit, laissant apparaître la mine du propriétaire.

♈ Vous vous étiez données rendez-vous au café du coin avec Louise et tu t'étais pomponée parce que tu l'aimais cette petite maman, elle était adorable et puis si jamais elle emmenait son bout de chou, tu voulais paraître sobre. T'étais quand même un peu à la bourre et c'était pas de ton habitude de te presser comme ça. D'habitude, tu prenais le temps parce que t'avais beaucoup de marge entre le rendez-vous et l'heure que tu te fixais pour te préparer. Bref, enfin prête, tu dévales les escaliers tu batîment et tu te résignes à prendre un taxi. Au pire, le café est pas loin et tu reçois bientôt ta prime au salon de coiffure. Arrivée à destination, tu repères ta blondie attendre devant la vitrine, et t'as pas le temps de la surprendre qu'elle te percute et s'excuse aussitôt. « Oh, pardon, excusez-moi ! » Tu te mets à rire gentiment et secoues ta main devant elle pour lui faire voir que c'est que toi. Quand elle le réalise, elle te sourit et te fait la bise. Tu lui rends son sourire. « Excuse-moi, je n'ai pas fait attention. » Tu lui fais un clin d'œil, c'est la deuxième fois qu'elle s'excuse alors que y a vraiment pas besoin, tu lui en voudras jamais tellement que tu l'apprécies. « Ça va ma jolie ? » lance-t-elle. Tu souris une nouvelle fois. « La patate, et toi ? T'as pas ramené le chou ? » Tu la prends par le bras et tu l'entraînes à l'intérieur.

« La patate, et toi ? T'as pas ramené le chou ? » Je secoue la tête négativement, je n’ai pas emmené Noah et je l’ai laissé avec sa baby-sitter afin de passer un moment tranquillement avec Channel. En plus, il commence sa période des ‘non’, alors il est assez énervant en ce moment même si je l’adore tout de même. « Eh non, il est avec sa nourrice ! Ça va bien, même si je suis crevée, il a été malade la semaine dernière alors il ne dormait pas. » L’inconvénient de ne pas être en couple c’est que dès que Noah est malade, je ne peux plus dormir.
Entrées dans le café, on choisit une table près de la vitrine et nous nous asseyons. « Tu veux boire quoi, c’est moi qui t’invite ! J’ai de l’argent à dépenser. » Je lui souris, après tout, j’adore lui faire plaisir, même si là ce n’est qu’en achetant une boisson, c’est moins que rien. J’adore passer des moments avec elle, on s’amuse toujours énormément. J'appelle le serveur et dis : « Pour moi ce sera un thé menthe s'il vous plait. » Le serveur attend la commande de Channel avant de repartir. « Sinon, tu as revu tes parents dernièrement ? » Je sais qu’elle a été adoptée, et moi aussi, alors ça nous rapproche forcement. J’adore mes parents adoptifs même si j’aimerais parfois revoir mes vrais parents car ils me manquent. J’avais neuf ans à l’époque, alors je me souviens de mes parents, des fois ce n’est pas qu’un avantage.

♈ Elle secoue la tête, ta question était pas vraiment une question, mais plutôt un étonnement, enfin j'me comprends, t'étais étonnée de pas voir le petit alors que vous vous retrouviez comme ça, tu t'attendais à le voir. Tu lui avais même apporté un joujou, parce que ouais tu l'aimais bien « le chou », comme tu l'appelais. « Eh non, il est avec sa nourrice ! Ça va bien, même si je suis crevée, il a été malade la semaine dernière alors il ne dormait pas. » Ah la routine de mère. T'as jamais connu, et tu seras jamais enchantée de la connaître. Qui sait, peut-être que tu craqueras un jour ? Peut-être que Milo perdra sa bipolarité, tu retomberas sous son charme, et vous revivrez une année d'idylles, voire deux, voire toute votre vie. Enfin non, Milo, t'as dit que c'était du passé, qu'il t'avait trop faite souffrir pour que tu lui réclames des excuses. Tu te mets à sourire en admirant Louise. Ça doit vraiment être dur d'élever un bébé seul, quoiqu'elle, elle a la nourrice, mais c'est beaucoup de responsabilités tout de même, quand en plus on est directrice marketing. Non, pour l'instant c'est clair, t'es pas enchantée de connaître ça, et le boulot étudiant au salon de coiffure ainsi que tes études te suffisent amplement. Toutes deux assises, elle se dévoue pour payer vos boissons, mais tu refuses la proposition. Cette fois, c'est à toi de payer, même si tu l'aides déjà beaucoup à garder Noah. Elle commande sa note, et tu commandes la tienne, tu vas payer les deux. « Et pour moi, une limonade. » Le serveur s'exécute et revient rapidement avec le tout. « Sinon, tu as revu tes parents dernièrement ? » lance-t-elle avec la même aisance que d'habitude. T'es tranquille avec peu de personnes, mais elle, vraiment, elle peut te demander ce qu'elle veut, tu broncheras jamais. En plus, elle s'appelle Louise et ça te rappelle vaguement ta sœur. Vous vous ressemblez, et c'est vrai qu'elle aurait pu l'être. Si seulement tu savais. « Pas depuis quelques semaines, avec le boulot et tout, j'ai pas trop de trous, mais ils se portent bien apparemment parce que mes études sont correctement financées. » Tu sirotes ta limonade à la paille. Puis tu te souviens que tu lui as jamais parlé de tes vrais parents, tes parents biologiques, et même si le sujet est assez dur à aborder, t'es tellement naturelle à ses côtés que t'hésite pas. « Parfois j'essaye de faire remonter les souvenirs d'avant, et je me demande comment serait ma vie aujourd'hui. » Tu te souviens d'eux, du moins seulement de ce que tes parents adoptifs t'ont décrit d'eux, des parents gentils, drôles, attentionnés. Pas très riches, mais géniaux.

Tu lui souris, tu l’adore vraiment cette fille, tu n’aurais pu rêver mieux comme amie. Elle te fait sourire et tu lui parles de tout, mais tu n’arrive pas à accepter qu’elle paye. Tu ne dis rien, tu ne veux pas qu’elle s’obstine mais tu n’en pense pas moins, tu préférerais payer quand même. Tu sais que Channel ne veut pas d’enfants, mais elle ferait une très bonne mère. Mais elle est jeune, elle a encore le temps, quoique tu as eu Noah a son âge à peu près. Tu étais aussi mariée, grave erreur. Bien sur, tu ne regrette pas du tout d’avoir eu Noah, au contraire, tu l’aime plus que tout, cependant tu déteste son père biologique. Le serveur revenu, il pose vos boissons sur la table, tu prends ta tasse et la porte à tes lèvres tout en écoutant Channel. « Pas depuis quelques semaines, avec le boulot et tout, j'ai pas trop de trous, mais ils se portent bien apparemment parce que mes études sont correctement financées. » Tu souris, tu connais pratiquement toute sa vie mais tu n’as jamais rencontré ses parents. D’après ce qu’elle te dit, ils ont l’air très gentils, et tu aimerais bien les voir un jour, qui sait, peut-être que ça arrivera bientôt ? « Ah oui, tu vas vivre ça toute ta vie, d’avoir beaucoup de boulot, autant t’habituer tout de suite ! » Tu lui souris, c’est la vérité, on n’est jamais tranquilles, entre le boulot, les enfants, les copains, etc… Jamais une minute pour nous quand on grandit.
« Parfois j'essaye de faire remonter les souvenirs d'avant, et je me demande comment serait ma vie aujourd'hui. » Tu lui souris, tu es dans la même situation, tu l’observe quelques minutes. Toi, tu te rappelles de tes parents, du moins un peu, tu te souviens des anniversaires qu’ils organisaient, des chansons qu’ils t’apprenaient… Tu te souviens aussi de ta petite sœur, si tu devais l’imaginer, tu aimerais bien qu’elle ressemble à Channel. « Je sais. Moi aussi je me pose cette question parfois. J’aimerais bien revoir mes parents, pour leur parler de ma vie d’aujourd’hui… » Tu hausse les épaules. « Si ils étaient encore là, je crois qu’ils adoreraient voir mon fils, et puis je serais proche de ma sœur aussi, enfin j’imagine. On sait pas de quoi l’avenir aurait été fait. »

♈ Elle te sourit et toi, ça te fait encore plus sourire. Toi aussi tu l'adores, toi aussi tu la considères comme une grande amie, toi aussi tu pourrais tout lui dire, toi aussi... non, tu sais pas que c'est ta sœur. Ah, si seulement tu savais. Toi, tu te vois pas du tout maman, tu te vois ingrate avec tes enfants, pas patiente, à rien céder, à dire non à tout. Même si d'autres te verraient plutôt comme une maman gâteau. Non, ça te va pas du tr. T'as pas du tout la gueule à la maman gentille, alors, t'auras pas d'enfant, point. Ou du moins, pas maintenant. Pour l'instant t'es trop une cavaleuse peut-être pouvoir gérer un bébé. Puis quand il grandira je pense pas qu'il apprécie que tu le laisses à la nourrice H24 pour aller faire la cour aux minettes du coin. Pas du tout. Elle sourit encore à tes mots, et tu finis rapidement ta limonade en aspirant les dernière goutte de la boisson, ce qui produit un son assez désagréable, faisant se retourner les gens présents sur toi, leurs regards pesants. Tu stoppes alors ce petit spectacle et tu appelles le serveur, lui réclamant une bière, mais douce, parce que voilà t'es avec Louise, et tu veux être sobre. Au pire, une pauvre bière fait pas de mal, j'pense pas que ça la choque, sinon c'est qu'elle a réellement horreur de ça. Tu l'as pas souvent vue boire donc c'est pour ça que t'es prudente mais sinon non tu penses pas que ça la choque. Bref. « Je sais. Moi aussi je me pose cette question parfois. J’aimerais bien revoir mes parents, pour leur parler de ma vie d’aujourd’hui… » Elle hausse les épaules, et tu restes attentive en la voyant s'apprêter à poursuivre son discours. « Si ils étaient encore là, je crois qu’ils adoreraient voir mon fils, et puis je serais proche de ma sœur aussi, enfin j’imagine. On sait pas de quoi l’avenir aurait été fait. » T'es encore attentive mais elle finit sa phrase jusque-là. Et vu que t'as pas envie de lui mentir, tu restes sincère en sortant un truc qui se veut pas décevant, mais objectif, vrai. « Mais ils sont plus là, malheureusement. » Tu racles ta gorge, t'as aucun regret pour eux, tu t'en souviens pas trop à vrai dire. Mais bon ça t'aurait pas déplu de les cotoyer davantage. « Ils étaient comment, les tiens ? Tu t'en souviens ? » Tu sais pas si pour sa part elle regrette, enfin t'es sincère quoi.

Oui, ils ne sont plus là malheureusement. La plupart du temps, ils me manquent beaucoup, je regrette de ne pas avoir une famille comme tout le monde, avec un papa, une maman, une sœur, une grande maison et peut-être même un chien. Mais devant tes parents tu ne dis rien. Tu ressentais ça surtout lorsque tu étais jeune, parce que tu t’en souvenais bien, désormais tu cache un peu ça, tu t’occupe avec quelque chose d’autre pour ne pas y penser. « Ils étaient comment, les tiens ? Tu t'en souviens ? » Oui, je m’en souviens, j’avais neuf ans alors en général, c’est un âge assez avancé pour s’en souvenir. Je ne peux pas dire que je m’en souviens comme si c’était hier, mais ce n’est pas totalement flou non plus. « Papa était du genre papa poule, mais il se mettait un peu en colère quand on se disputait avec ma sœur, parce que je voulais pas lui prêter mes poupées. » Je sourie, je me souviens qu’on se disputait beaucoup avec ma sœur à ce sujet là. « Je ressemble à maman, elle était blonde aussi, mais ça je le sais parce que j’ai vu des photos. Elle était gentille, calme. Je me souviens que des fois, elle m’asseyait sur ses genoux et elle me laissait l’aider à préparer les repas. » Je ne peux pas dire que mes parents étaient parfaits, mais je le pense pourtant. Mais personne n’est parfait, ils avaient leurs failles, leurs défauts je suppose. « Je m’en souviens, mais c’est comme si c’était flou, il y a des choses dont je ne me souviens pas… C’est bizarre. » Tu finis ton café et rappelle le serveur qui doit en avoir marre de vous. Tu indique d’un signe de tête la bière de Channel pour lui en demander une. Tu évites de boire, mais ça t’arrive, pour relâcher la pression de temps en temps. « Tu t’en souviens-toi ? Tu avais… cinq ans c’est ça ? Tu dois pas vraiment te souvenir de tes parents… » Je ne sais pas ce qui est pire, s’en souvenir ou pas.

♈ À toi, ils te manquent pas trop. Déjà que ceux que t'as maintenant compensent, ben c'est du passé, et t'avais cinq ans. Puis, la vie, c'est la vie, t'y peux rien. Et c'est irréversible, en plus, alors plutôt que de te morfondre sur les faits passés, t'avance, tu vis, tu profites. Tu profites, parce que si t'avais été dans c'te voiture, bah l'accident serait quand même arrivé, c'te camion aurait quand même fauché votre voiture en deux, et bye tout le monde. Estime-toi heureuse. Enfin, tu l'es. Peu importe papa, maman, la grande maison et le chien. Tout ce que t'as te suffit, t'as un toit, des amis, des conquêtes. Bref, tout baigne. « Papa était du genre papa poule, mais il se mettait un peu en colère quand on se disputait avec ma sœur, parce que je voulais pas lui prêter mes poupées. » Tant de souvenirs remontent en toi, tu trouves d'ailleurs bizarrement cette anecdote similaire aux tiennes, même si ce genre de choses était assez commun dans une relation de sœurs. Tu rates aucun de ses mots, passionée par votre conversation, ou plutôt de la passion qu'elle procure à Louise. « Je ressemble à maman, elle était blonde aussi, mais ça je le sais parce que j’ai vu des photos. Elle était gentille, calme. Je me souviens que des fois, elle m’asseyait sur ses genoux et elle me laissait l’aider à préparer les repas. » La tienne aussi était blonde. Gentille. Et elle cuisinait bien, oh ça, ce que tes parents adoptifs te l'avaient sans cesse râbaché, t'avaient conté les repas qu'ils passaient chez toi, de vrais festins paraît-il. « Je m’en souviens, mais c’est comme si c’était flou, il y a des choses dont je ne me souviens pas… C’est bizarre. » Ça t'étonne pas. Ça remonte à loin. Comment se souvenir de ça ? Même toi, tu te souviens pas de ce que t'as mangé la veille, alors pour ça. Ensuite, elle réclame une bière au serveur, comme toi. Ça l'a pas choquée apparemment, et elle se joint à toi. « Tu t’en souviens-toi ? Tu avais… cinq ans c’est ça ? Tu dois pas vraiment te souvenir de tes parents… » Pas faux. Tu gardes que de vagues souvenirs d'eux, de vagues flash qui rejaillissent dans tes rêves. « Le sourire chaud de mon père. La voix tendre de ma mère... Mais sinon, non. Je m'intéresse pas plus que ça. J'essaie d'oublier. C'est fait, en fait. Mais bon. Ah, ces Chevalier. J'aurais tant voulu les aimer plus longtemps. » Tu termines ta phrase d'un sourire léger, te doutant pas une seule seconde que les Chevalier étaient aussi les anciens parents de Louise. Petit détail perturbateur.

« Le sourire chaud de mon père. La voix tendre de ma mère... Mais sinon, non. Je m'intéresse pas plus que ça. J'essaie d'oublier. C'est fait, en fait. Mais bon. Ah, ces Chevalier. J'aurais tant voulu les aimer plus longtemps. »
Tu l’observes, de haut en bas, choquée par ce qu’elle vient de dire. Ca ne peut pas être une coïncidence, ce serait trop facile, bien sur plusieurs personnes peuvent avoir le même nom de famille. Mais non. Je l’observe lentement, longuement. « Tu as bien dit Chevalier ? » Tu sais très bien que c’est ça, mais tu n’arrives pas à te décider à lui dire. La blondeur de ses cheveux, son visage… Elle ressemble à ses parents, à tes parents. Mais peut-être est-ce juste une coïncidence, peut-être que tu imagines juste ça parce qu’au fond c’est ce que tu veux entendre. Peut-être.
Elle a vingt et un ans, ça concorde trop avec l’histoire que tu as vécu, vous avez exactement la même différence qu’avec ta sœur. « Je m’appelais aussi Chevalier. » Tu la regarde, attendant sa réaction.
C’est trop étrange, tu ne t’y attendais pas, mais peut-être que c’est une blague de sa part, elle a peut-être fait des recherches et te fait croire qu’elle s’appelait également comme ça. Quoique, la connaissant, ça t’étonnerait grandement.

Ta sœur.. Tu n’as même pas été capable de te souvenir de son visage lorsque vous vous êtes séparées, et maintenant la voilà… Devant toi. Cela fait trop longtemps que vous ne vous êtes pas vu, ça risque d’être dur à digérer, mais toi tu es restée sur l’image ‘sœur’. Vous avez partager tellement de choses, et vous ne vous êtes jamais rendu compte de rien, c’était pourtant tellement simple. Si vous aviez eu cette discussion plus tôt. Mais comme on dit, avec des si on pourrait mettre Paris en bouteille. Channel profite de la vie tandis que toi tu repense souvent à ça, te demandant ce qu’aurait été votre vie si vos parents n’étaient pas morts. Vous êtes différentes, mais ne dit-on pas que les opposés s’attirent ? C’est sans doute pour ça que vous êtes amies, pour vos différences. Mais c’est tellement bizarre ! « Donc, je suppose que tu es ma sœur ? » Tu as un rire, un rire très différent de celui de d’habitude. Ton rire est un rictus, tu es triste, mais en même temps tu es heureuse de la revoir.

♈ Des fois y a des moments comme ça t'es choquée. Tellement choquée que ta bouche là, bah elle reste ouverte, limite si tu goberais les mouches. Non vraiment, des foid quand on annonce des nouvelles auxquelles tu t'attendais pas, t'es vraiment mais vraiment choquée, mais alors là, c'était vraiment la pire fois de ces fois. « Tu as bien dit Chevalier ? » T'aurais bien aimé dire autre chose. Mais non, t'as dit Chevalier, y a plus un doute. Elle te faisait trop penser à elle. Et c'est elle. Son prénom, ses cheveux, ses souvenirs aussi similaires aux tiens. C'est ta sœur. « Je m'appelais aussi Chevalier. » Plus un doute. Des Chevalier, y en a plein. Des Louise, y en a plein. Mais des Louise Chevalier, y en a déjà moins. Et des Channel surtout. Donc oui, c'est ta sœur. Elle te regarde en guettant ta réaction, et t'es tellement choquée que t'en as pas, enfin, tu t'exprimes pas, t'es juste... bouche-bée. « Donc, je suppose que tu es ma sœur ? » Elle échappe un rire, un rire différent de ses rires de d'habitude. Tu distingues dans ce rire une légère tristesse et tu relèves pas, parce que t'es triste toi aussi. Même que tu réponds rien.

Au fond, tu es heureuse, tu as retrouvé ta petite sœur. Tu te rappelles, tu pensais à elle des fois, ça te semble si loin cette époque, maintenant tu l'a retrouvé, et ça te fais trop bizarre. Elle ne dit rien, tu commence à stresser. Comment allez-vous vous comporter l'une avec l'autre désormais ? Toi, tu essayeras de ne pas changer d'attitude, tout en rattrapant le temps perdu, si tu y arrives. Ton fils qu'elle adore... c'est son neveu. « C'est trop bizarre. » Ce sont les seuls mots qui sont parvenus à sortir de ta bouche, tu l'observes. En fait, pourquoi serais-tu triste ? Il faut savourer ce moment, en profiter, vous êtes jeunes, vous venez de vous retrouvez, pourquoi être si triste ? Bon, ok, ça te fait penser à tes parents, mais c'est du passé, tu as retrouvé ta petite sœur, tu dois en profiter ! Jusqu'à ce que la mort vous sépare comme on dit. Non, trop triste, jusqu'à ce que vous ne soyez plus là on va dire.
« Ça faisait si longtemps. » Tu lui adresse un léger sourire, heureuse de la revoir, même si tu l’avais près de toi depuis un moment déjà. C’est différent de quand tu avais des discussions, tu te sens plus intimidé, mais plus proche d’elle quand même.

♈ Tant de questions se bousculent dans ta tête, et c'est pas facile à gérer, parce que voilà c'est ta sœur et pourtant jusqu'à présent tu la considérais comme une bonne pote, voire même une meilleure amie. Non, c'est trop dur à digérer, ça peut pas être vrai, tu rêves, c'est pas ta sœur. Allo faut se réveiller. Mais non, non, tu rêves pas. La preuve, tu te pinces, fort, et t'as mal. C'est là que tu te sens étouffer, alors, pour te ressaisir, tu avales cul sec une grosse gorgée de ta flasque, ce qui te fait passer à autre chose l'espace d'un instant, mais Louise vient le briser en poursuivant la conversation, ce que tu espérais qu'elle refoule. « C'est trop bizarre. » Son regard lourd te pèse droit dans les yeux et tu es obligée de la dévisager pour mettre fin à ce sentiment d'oppression. Bon, allez, reprends-toi, Cha'. C'est que ta sœur. Et t'y peux rien. C'est pas plus mal, de retrouver de la famille comme ça, de la famille biologique. Tu te demandes si elle a souffert de votre histoire et tu commences à douter. Est-ce que tes paroles précédentes l'ont blessée ? J'veux dire, celle où t'as dit que ses parents étaient plus là, et que c'était malheureux, mais que c'était la vie. « Ça faisait si longtemps. » Elle t'adresse un léger sourire, tu sens qu'elle est heureuse et tu serais ingrate de continuer à réagir ainsi. Tu la prends finalement dans les bras, une boule dans la gorge que t'arrive pas à dégager.

Tu la sens gênée, sans doute parce ce qu'elle a dit qu'elle vivait sa vie, malgré leur mort. Mais tu ne lui en veux pas, elle a tout à fait raison de faire ça, de ne pas se morfondre sur elle-même comme tu le fais parfois. Tu la serres également dans tes bras, l'ambiance est pesante, et elle ne parle toujours pas. Tu as l'impression qu'elle n'est pas vraiment contente, en fait tu n'en sais rien, parce que tu n'arrives à décrypter ses sentiments. Elle ne laisse rien passer, malheureusement. « A quoi pense-tu ? » Ton ton est chaleureux, elle a le choix, elle peut te répondre, ou ne pas le faire. Si elle n'est pas vraiment heureuse, tu ne lui en voudras pas, elle a prit des habitudes, avec sa nouvelle famille. Peut-être qu'elle avait même décidé d'oublier sa famille biologique. Alors retrouver sa sœur, ça doit lui faire un choc forcément.
Tu bois une gorgée de ta bière, tu sens le gout amer qui traverse ta bouche, tu te dis qu'à force, tu t'y habitueras à ce gout. Baissant la tête, tu commences à te ronger les ongles, mauvaise habitude que tu avais réussis à chasser.

♈ Tu sens qu'elle distingue ta gêne sous tes airs qui prouveraient le contraire. Bah au pire, elle avait qu'à te le demander, tu broncherais pas sur ce fait. C'est sûr que t'es gênée. De toute façon, comment se trouver à ce moment-là si ce n'est que gênée ? Bref, elle te serre encore plus dans votre étreinte et la boule dans ta gorge grossit et t'étouffe. « A quoi pense-tu ? » C'est plus qu'un besoin maintenant : tu te rassois et finis d'un trait ton breuvage, ce qui te réchauffe bien les tuyaux. Enfin tu réfléchis, et te décides à la rejoindre dans sa mono-conversation. « J'sais pas trop.. c'est un peu dur à réaliser tu sais... » En voyant qu'elle se ronge les ongles, et que tes paroles font qu'empirer la situation, tu esquisses un sourire forcé qui fait s'élever un unique côté de tes lèvres. T'es embarassée, mais bon, c'est sa sœur hein. C'est pas comme si elle t'apprenait qu'elle t'aimait, ou quoi que ce soit, voilà, c'est ta sœur, point.

«J'sais pas trop.. c'est un peu dur à réaliser tu sais... » Tu acquiesce à sa réflexion, tu es d'accord avec elle. Mais tu veux prendre la chose à la légère, après tout, c'est la vie, vous n'avez pas vraiment le choix désormais. Au final, peut-être que vous vous entendrez bien, on ne sait jamais. Votre relation ne va pas se dégrader à cause de ça, du moins tu l'espère, parce que tu ne veux pas gâcher cette amitié que vous avez réussis à créer toutes les deux. « Je pense qu'il nous faudra un peu de temps pour digérer ça, à toute les deux. » Peut-être un peu plus pour elle que pour toi, enfin tu ne sais pas, tu ne lis pas encore dans l'avenir, et heureusement. C'est une évidence que vous ne vous comporterez pas comme deux sœurs dès aujourd'hui, mais avec le temps, ça ira mieux entre vous. Tu voulais une petite sœur lorsque tu étais petite, tes parents adoptifs ne pouvaient pas avoir d'enfants malheureusement. Lorsque tu t'imaginais ta petite sœur, tu pensais qu'elle te ressemblait, que vous aviez une relation fusionnelle, mais tu n'en savais rien en réalité.

♈ Fermant les yeux quelques secondes à la recherche de l'effet de ta boisson, tu ressens vite cet instant vague et indéfinissable qui te ferait presque divaguer inconsciemment, ce qui te fait donc oublier, éliminer quelques questions dans le tas qui te ronge l'esprit. Au pire, encore, j'dois dire : c'est ta sœur. Et elle y est pour rien. En plus, peu de souvenirs d'elles resurgissent en toi, ce qui rend la tâche moins compliquée. Parce que si tu t'étais souvenue d'elle ne serait-ce que par le biais de courtes anecdotes, banales mais encrées dans ton usine à souvenirs, t'aurais bien du mal à gérer le tout, là. Puis malgré le lien que vous avez fini par vous avouer, vous êtes de bonnes potes, voire de grandes amies. « Je pense qu'il nous faudra un peu de temps pour digérer ça, à toute les deux. » T'hoche la tête, restant attentive à ses mots, et tu bailles, c'est vrai que c'est un peu beaucoup à digérer en un rendez-vous qui se voulait pas si chamboulé. « On reste amies quand même, hein ? » Tu sais pas trop où poser ton regard lourd et tu choisis finalement l'option « tête-à-tête avec le plafond. »

Evidemment, toi aussi tu veux que vous restiez amies, vous vous connaissez depuis un moment et avez partagez beaucoup de choses, alors oui, tu veux que vous restiez aussi proches qu'avant. Voir plus, si cela est possible. « Bien sur, on reste amies. Je ne veux pas te perdre, notre relation sera toujours la même. » Enfin le plus possible, parce que ça risque d'être un peu dur pour vous deux d'agir comme avant. Du moins, ça dépend, parce que tu ne savais pas que c'était ta sœur et tu l'as toujours considérée comme une amie, donc ça ne changera pas trop pour toi. L'avantage, c'est que vous connaissez à peu près toute votre vie depuis que vous avez été séparées, alors vous n'avez même pas besoin d'en parler. Peut-être que vous parlerez de vos parents plus tard, mais pas maintenant, tu as besoin d'un peu de temps pour digérer ça. « Ma petite sœur... » Ces mots sont étranges lorsqu'ils sortent de ta bouche, tu n'es pas habituée à les prononcer. Maintenant, tu t'y habitueras peut-être un peu plus, à les prononcer, à savouré chaque instants passés avec elle à partir d’aujourd’hui..

♈ Tes yeux revenant sur leur première cible, tu planes encore un instant de par le pouvoir de ta bière. Aimant cette sensation, tu (re)rappelles le serveur afin de lui réclamer un breuvage plus fort encore. Un petit fond de tequila, dans ces circonstances, ne te feront que du bien. « Bien sûr, on reste amies. Je ne veux pas te perdre, notre relation sera toujours la même. » Enfin. Pas tellement la même. Amicale, mais pas tellement... une relation de sœurs. Bref, le serveur te ramène la boisson et tu avales ta première gorgée d'un trait. « Ma petite sœur... » Tu déglutis. C'est trop rapide pour toi. Trop rapide. Et même si tu te forces à assumer, bah t'assume pas vraiment. « Bon.. alors... ça veut dire que Noah est mon neveu ?! » Cette idée te remonte le moral, et tu te souviens lui avoir vaguement demandé ce qu'il en était de ses relations amoureuses sur facebook. Depuis, il y a sûrement du nouveau. Tu t'empresses donc de lui poser la question. « Alors, hmm... les amours ? J'suis bientôt belle-sœur ? » Question existentielle.

Ça t'inquiètes un peu de la voir boire autant, après tout elle est encore jeune. Eh oui, Noah est son neveu, c'est sur qu'il sera heureuse avec Channel comme tante, rien qu'en tant qu'amie c'est déjà géniale, mais en tant que tante. D'ailleurs il l'adore, surtout quand elle vient chez vous. « Exact ! Mais je pense qu'il t'aimera toujours autant, il t'adore comme tu le sais. » Tu lui adresse un sourire, ravie de pouvoir être normale avec elle.
Les amours... C'est une question délicate, parce que Jules est revenu il y a peu de temps. Tu es encore perdue, complètement paumée par rapport à son retour. Mais s'il y a une personne à qui tu veux en parler, c'est bien Channel. « Hmm... Il est revenu. Le père de Noah. Et c'est un peu compliqué depuis. Mais, ça va aller mieux quand je m'y serais habituée. » Tu hausse les épaules, ce n'est pas si important que ça finalement... « Mais parlons de choses plus joyeuses, toi tes amours ? Un nouveau petit copain ? » Tu lui adresse un léger sourire, un peu curieuse mais lui laissant le choix de s'étendre sur ça ou pas.

Spoiler:

♈ T'essaies de rester toujours aussi attentive à ses mots malgré tes boissons consumées. Tu termines le peu qu'il te reste de ton fond de tequila en esquissant un sourire, le genre de sourire qu'esquissent les alcolos quand ils sont satisfaits de leurs nouveaux exploits de la soirée en matière de se bourrer la gueule un bon coup. Mais tu décides néanmoins de pas appuyer plus sur le champignon et tu parviens donc à pas (re-re)rappeler le serveur. « Exact ! Mais je pense qu'il t'aimera toujours autant, il t'adore comme tu le sais. » Et puis, le prix commence à s'élever, et si ça se trouve, t'as pas un sous. « Hmm... Il est revenu. Le père de Noah. Et c'est un peu compliqué depuis. Mais, ça va aller mieux quand je m'y serais habituée. » Bah au pire, tu te casseras en voleuse, t'es pas une privilégiée de ce café. À vrai dire, c'est la deuxième fois que tu t'y rends. Il est plutôt soft, pas parce qu'il a moins de ressources que les autres, mais parce que premièrement, c'est un "café", et pas un "bar", on en conclut alors que les quantités servies sont moins... sauvages. « Mais parlons de choses plus joyeuses, toi tes amours ? Un nouveau petit copain ? » De toute manière, la fin de l'après-midi se fait sentir et il faut que t'ailles faire de petites courses et tu vas pas tarder. Non... mauvaise idée. Vu l'état dans lequel t'es - pas trop plombée, car tu résistes tel un homme plus grand que toi à l'alcool, et que t'as espacé tes gorgées - vaut mieux pas.
Argh. T'as pas tout écouté. T'as pu saisir quelques mots, mais non, en fait, t'es lessivée. Tu te contentes de répondre à ce que t'as entendu. « Euh, ouai... bien sûr qu'il m'adore ! Tout le monde m'adore, j'le sais moi-même personnellement. J'suis une bonne femme, une bonne tante ! D'ailleurs, faudrait que j'lui rende visite là, il est où ? J'peux venir le voir avec toi ? J'peux rentrer avec toi ? » Et vu que t'étais ailleurs quand elle a parlé de Jules, tu lui en parles pas. Par contre, au sujet du "nouveau petit copain", t'as compris. « Hum, non... j'crois pas, j'suis bonne je sais. Mais non, que des conquêtes par-ci par-là, des minets quoi. Pas de gros lots en ce moments, ça m'saoule. » Tu te gifles les joues plusieurs fois presque inconsciemment. T'as vraiment, vraiment besoin qu'on te sonne.

Ça t'inquiète un peu, elle n'a pas l'air bien. En réalité, elle boit trop et tu n'aime pas ça, tu n'aimes pas voir les gens s'enfoncer dans ce genre de chose. Bien sur, elle n'est pas alcoolique, mais si elle continue, elle sera bien éméchée. Tu ne sais pas quoi faire, après tout tu n'es pas sa mère. Mais si tu n'avais pas appris sa véritable identité, tu lui aurais remis les pendules à l'heure, clairement. Les gens qui se détruisent volontairement, ça ne te plaît pas, et encore moins si c'est elle. « Hhm... Tu veux pas arrêter de boire ? Parce que là, c'est trop. » Tu lui lance un léger regard affligé, puis tu attrapes son verre pour lui supprimer. Comme à un enfant, et tant pis si ça ne lui plait pas, après tout, tu te dois d’agir comme une adulte responsable vu qu’elle n’agit pas comme tel. « Donc, on ne va pas aller voir Noah de suite, tu es trop éméchée, je ne veux pas qu’il te voit dans cet état. » C’est la vérité, tu ne veux pas qu’il soit frapper par cette image, celle de sa tante, et de la fille qu’il préfère, qui est complètement à l’ouest. « T’es grave sérieux. Tu as quel âge pour te comporter comme ça ? T’es plus une ado, t’es une adulte maintenant, il serait temps que tu assume et que tu arrêtes de te comporter comme une idiote ! » Les mots sont sortis tout seuls, tu t’en veux, après tout, ce n’est pas à toi de lui dire ça. Tu baisses la tête, un peu honteuse, elle doit t’en vouloir, horriblement de lui avoir jeté ça à la figure. Mais en même temps, si ça peux la réveiller, c’est peut-être une bonne chose.

•• Tu as un hoquet menaçant. Essayant de te contrôler, divaguant à moitié, tu réclames un verre d'eau. Dès que celui-ci arrive, tu t'auto-gicles d'eau, le verre dans ta direction. « Hhm... Tu veux pas arrêter de boire ? Parce que là, c'est trop. » Peut-être un peu trop. De toute façon, c'est trop tard. « Donc, on ne va pas aller voir Noah de suite, tu es trop éméchée, je ne veux pas qu’il te voit dans cet état. » Tu balayes ses paroles d'un revers de main, trop pompette pour répondre quoi que ce soit. « T’es grave sérieux. Tu as quel âge pour te comporter comme ça ? T’es plus une ado, t’es une adulte maintenant, il serait temps que tu assume et que tu arrêtes de te comporter comme une idiote ! » Même bourrée, les mots te frappent en plein cœur. Venant d'elle, ils te surprennent beaucoup, et ils semblent la surprendre elle aussi, d'ailleurs, elle baisse aussitôt la tête en réalisant que tu as tout entendu. Tu t'apprêtes à répondre, mais c'en est trop, tout ce que tu as ingurgité ne t'autorise pas à prononcer le moindre mot. Tu cours vers les toilettes, te pressant vers un cabinet libre. Tu t'appuies sur les murs avec les mains. (...) Le regard vide, tu te regardes dans le miroir, pitoyable, te retenant aux parois du lavabo.

Tu es allée trop loin, c'est certain. Quand elle court vers les toilettes, tu n'essayes pas de la retenir, tu prends ta tête entre tes mains et pousse un soupir. Puis tu te lèves et te rends dans les toilettes, pour la rejoindre. Elle s'est enfermée dans une cabine, la seule qui est prise bien sur. Tu toques à la porte doucement, tu t'en veux parce que tu n'aurais pas lui dire ça. « Channel ? » Ta voix tremble, tu ne veux pas qu'elle soit en colère contre toi, pas alors que tu viens tout juste de la retrouver. Et puis merde, les paroles ont dépassé ta pensée mais au final, ça fait du bien car tu le pense vraiment. « Channel, sors de là s'il te plait. » Ta voix est plus ferme que précédemment, tu veux qu'elle sorte, pour qu'elle arrête de faire l'enfant. Tu ne veux pas la voir comme ça, elle a tout pour être heureuse et elle gâche sa vie en faisant n'importe quoi. Tu tiens trop à elle pour la laisser se détruire comme elle le fait actuellement. « Tu sais, je pensais ce que j'ai dis, je veux pas que tu continue de te détruire comme tu le fais. T'es belle, t'es intelligente, t'as une belle vie. » Channel pourrait avoir une encore plus belle vie si elle ne faisait pas ça, si elle ne s'amusait pas à sauter sur tout ce qui bouge, si elle se calmait. Il y a des fois où tu la vois comme une enfant, fragile, qui a besoin de repère. Mais tu n'es pas sure que ce soit à toi de l'aider.