Seems like it was yesterday when I saw your face (Jules)

Un café à la main, Louise se promenait dans le centre commercial, entrant dans quelques boutiques pour regarder les articles proposés. Elle n’avait pas acheté grand-chose, et était plutôt fière d’elle, après tout, ce n’est plus une adolescente, elle a une famille à nourrir, des factures à payer. Elle ne peut plus se permettre de faire des achats impulsifs et s'en ai vite rendu compte.
Buvant à petites gorgées, elle passa à travers un groupe de jeunes filles, tout en marchant plutôt rapidement. C’est à ce moment là que la jeune femme remarque un homme au loin, plutôt grand, brun. Il est de dos, mais il lui fait penser à son ex-mari. Secouant la tête, Louise se dirige vers un magasin, pour chasser ces idées noires, elle cherche des vêtements pour Noah qui grandit très vite. Trop vite pour elle. C’est un petit garçon adorable, mais il ressemble énormément à son père, il a son visage. Bien sur, au début, cela faisait mal à Louise d’observer son fils, mais désormais, elle ne fait plus attention à cette ressemblance. Maintenant, elle a tourné la page, elle est heureuse, elle n’a besoin de rien d’autre dans sa vie. Surtout pas d’un homme, pas maintenant, pour ça, elle n’est pas encore prête, et surtout, elle veut être indépendante. Et puis, qui voudrait d'elle avec son fils ? A vingt cinq ans, elle est déjà maman, a des responsabilités, les gens de son âge cherchent à s'amuser aujourd'hui...

Pensant qu’il retrouverait rapidement son chez-soi à Genève, Jules n’a voyagé qu’avec un jean et deux Tshirts, qui commençaient déjà à s’user. Il avait grand besoin de faire un tour au centre commercial ! Et il avait choisi ce jour-ci. Un peu perdu au départ, puisqu’il a toujours eu l’habitude d’être accompagné de Louise pour ce genre de choses, il finit par se choisir deux tenues relativement simples, histoire de ne pas s’afficher devant sa femme habillé comme un clochard. Il paye puis quitte le premier magasin, à la recherche d’un autre, où il pourrait trouver des vêtements un peu plus classes pour son boulot. Son regard tombe alors sur une belle jeune femme, blonde, de silhouette parfaite. Il reconnaît sans mal la démarche gracieuse et légère, cependant un peu trop rapide peut-être, de Louise. Son cœur rate plusieurs battements. Et son pouls s’accélère quand il la voit entrer dans un magasin de linge pour enfant. Oh là, pas de précipitation ! Elle allait peut-être simplement acheter un cadeau pour l’enfant d’une de ses amies… En tout cas, il préférait y croire fortement, plutôt qu’à l’hypothèse du : « elle m’a trompée, et a eu un gosse avec cet amant. » L’idée que ça puisse être pour son propre fils ne lui était même pas passée par la tête : dans ce cas-là, Louise l’aurait certainement prévenu. Bref, il devait s’en assurer, et ce fut la raison qui le poussa jusque dans ce magasin. A présent, comment attirer son attention pour qu’elle ne s’enfuit pas à sa vue ? Il s’approcha d’une vendeuse, lui glissa un billet en échange d’un service : elle devait passer une annonce. Puis, il s’éclipsa dans une cabine d’essayage, et attendit patiemment. Rien ne tarda : « Madame Louise est demandée dans la cabine numéro 2 s’il vous plaît, je répète, madame Louise est demandée dans la cabine 2. Merci de votre attention. » Et lorsqu’elle entra enfin dans la cabine, toute belle, toute jolie et toute épanouie face à lui, Jules en perdit ses mots, et fut emprisonné d’une timidité qui lui ressemblait peu ! « Euh… hey Louise. Ca va… ? » Pitoyable !

En entrant dans cette cabine, Louise ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, mais surtout pas à ça. Elle n'avait finalement pas rêver, il était bien là, devant elle. Il n'avait pas vraiment changé, il avait toujours ce même visage parfait, ce corps de rêve. Mais désormais, il n'était plus rien pour elle, rien. Alors il s’imaginait peut-être qu’elle allait lui sauter dans les bras, peut importe, elle ne voulait pas lui parler. Une expression dure transforma son visage d’habitude si souriant. Croisant les bras, elle l’observe de haut en bas, avec dégout. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ces mots sont crachés, avec méchanceté, avec toute la haine et le malheur qu’elle a ressentit à l’époque. Elle l’a oublié et il se permet de se ramener aujourd’hui, comme une fleur pensant récupérer sa femme, sa vie.
Avec quelqu’un d’autre, elle aurait surement était plutôt conciliante, mais il faut l’avouer, dans ce genre de situation, le pardon n’est pas une chose qui lui vient facilement. Louise pense d’ailleurs qu’il ne doit même pas être au courant pour Noah, ça lui donne envie de rire, il ne sait même pas qu’il a un fils ! Ca risque d’être la cerise sur le gâteau, pas sur qu’il ai envie de revenir au final.

A en juger par les appels ignorés, les messages non répondus et son adresse mail bloquée, Jules en avait déduit que Louise lui en voulait. C’était normal, et il le comprenait bien. Il avait donc rapidement laissé tomber tous ces moyens afin de se concentrer sur leur réconciliation lorsqu’ils se verraient, en vrai. Et la voilà donc face à lui, toujours aussi belle, si ce n’est plus. La première chose que Jules remarque, c’est son odeur. Elle a gardé ce même parfum qui l’a toujours rendue si désirable ! Et ces magnifiques cheveux blonds qui ne demandent qu’à être caressés… Sans parler de ces lèvres, qui semblent appeler celles de Jules ! Il lui faut bien cinq minutes pour se ressaisir, et c’est finalement Louise qui s’en charge, en lui parlant d’un ton dur. Ce ton refroidit instantanément le jeune homme, qui a déjà bien du mal à penser clairement, dans cette cabine, à proximité de la femme de ses rêves qui lui fait toujours autant d’effet même après trois bonnes années. Il soupire, et prend pour sa part un ton doux, et ferme à la fois : « Ecoute, je sais que tu m’en veux, mais j’voudrais juste que tu me pardonnes. J’suis de retour, et c’est pour toi. Je m’excuse… d’être parti comme ça. » Il n’avait pas réellement l’envie d’évoquer son père et sa maladie cancéreuse. Par réflexe, il se rapproche d’elle, très légèrement pour ne pas la brusquer, il lève la main comme s'il voulait la toucher, mais il se ravise finalement en soufflant : « Parce que tu sais que je ne t’ai pas oublié. » ajoute-t-il, sur un ton vraiment sincère, espérant que ça la radoucirait un peu. Pas sûr que ce soit aussi facile, mais une chose est sûre : Jules est plus que déterminé pour la récupérer…

« Ecoute, je sais que tu m’en veux, mais j’voudrais juste que tu me pardonnes. J’suis de retour, et c’est pour toi. Je m’excuse… d’être parti comme ça. » Elle a un rire, plutôt moqueur, il croit peut-être que c'est en s'excusant comme ça qu'il va la récupérer ? Mais Louise n'est plus naïve comme lorsqu'elle avait seize ans, ou même dix huit. Désormais, elle sait que si il lui a fait ça une fois, il peut recommencer. Et puis, c'est égoïste, de ne pense qu'à lui ! Il ne doit même pas se douter à quel point elle a souffert. Oui, Louise se doute qu'il ne l'a pas oublié, elle non plus, mais désormais, c'est terminé, fini la gentille petite miss Robin qui se fait avoir. Si elle avait refait sa vie ? Comment aurait-il régit ? Parce qu'elle aurait pu avoir un petit ami, ou même déjà un enfant. « Tu crois que c'est aussi simple que ça ? Je suis plus aussi bête qu'avant. C'est pas en t'excusant comme ça que tu vas me récupérer. J'ai refais ma vie moi. Peut-être pas toi, mais tu n'avais pas à partir sans me laisser d'explications. » Louise est toujours en colère, et déteste de se sentir aussi vulnérable qu’en ce moment. Je vois même pas pourquoi t’es revenu. Ca fait trois ans, trois ans ! Tu pensais quoi ? Que j’étais restée bien gentiment à t’attendre ? Et bien figure toi que non, je ne t’ai pas attendu ! » Ce n’est pas totalement la vérité, mais elle ne réfléchit plus, elle veut juste régler ses comptes et rapidement.

Bon c’est vrai qu’il existe mieux comme approche, mais sur le coup, Jules est assez perdu. Il avait plus d’une fois pensé à la manière de l’aborder, mais face à elle, tous ses plans organisés s’étaient tout simplement évaporés. La seule chose dont il se doute, c’est que peu importe la manière, la plus romantique soit-elle, Louise l’enverra très certainement balader. Comme elle le fait, là. Il fronce légèrement les sourcils : il ne l’a jamais prise pour une conne, puis il émet un léger grognement de colère quand elle lui avoue avoir refait sa vie. Oui c’était carrément égoïste de l’avoir planté, et pour ça, Jules n’a aucune excuse et il le sait bien. Il ouvre la bouche pour lui répondre, mais est coupé dans son élan par ce que Louise ajoute par la suite. Alors comme ça, elle ne l’a pas attendu ? D’un naturel jaloux et extrêmement possessif, Jules serre les poings, tout en sentant un vide se former en lui. Malgré ses besoins d’homme, lui, ne l’a jamais trompé… Pour tenter de se calmer, il balance son poing contre la paroi de la cabine d'essayage, y laissant une belle marque, pas loin de l'endroit où se trouve le visage de Louise. Puis, d'un ton brusque, et les sourcils froncés par la colère, il grogne : « T’es pas sérieuse ?! Putain Louise comment t’as pu me faire ça ? » Bon il avait tout de même du culot, mais peu importe, là le sujet ce n’était plus son brusque départ mais plutôt cet adultère qu’elle n’a eu aucun remord à commettre apparemment ! Menaçant, le jeune Marchal se rapproche d’elle, toujours aussi crispé par la fureur. Il lutte pour rester calme, et ne pas faire de bêtise, et d’un ton tremblant de mal-maîtrise, il lance « J’veux son nom, tout de suite. » Son poing encore serré bien fermement, il sent son alliance qui s’écrase contre sa peau, il lève alors le poing, comme s’il allait la frapper, mais il n'en fait rien, il se contente juste de lui montrer le symbole de leur union. Ecoeuré, Jules souffle : « Tu me dégoûtes Louise. »

Sa réaction tétanise un peu Louise, elle lui a dit ça, mais ne s'attendait pas à ce qu'il s'emporte d'une telle façon. Après tout, elle n'a jamais couché avec un autre homme depuis trois ans, elle a juste refait sa vie, sans homme, à part son Noah. « Ça fait trois ans que tu m'as quitté, non mais sérieusement ? Je te dégoûte peut-être, mais c'est ma vie maintenant. Fallait pas revenir comme ça, tu aurais du t'en douter. » La colère fait vibrer la voix de la jeune femme, puis elle déclare tout en essayant de se calmer. « Il s'appelle Noah. » Elle attend quelques secondes avant d'ajouter : « Il a trois ans. » Juste pour voir sa réaction, il allait surement se mettre en colère parce qu'elle ne l'a pas prévenu. Mais à l'époque, elle ne voulait plus entendre parler de Jules et n'était même pas sure de garder son bébé. « Tu vois la façon dont tu as réagis ? Ça ne me donne encore moins envie de te pardonner. » Un air dure se fixe sur son visage tandis qu'elle l'observe, se reculant un peu pour mettre plus d'espace en Jules et elle. Elle l'observe, silencieusement, parce que même si elle ne veut plus rester là, elle ne peux pas s'en empêcher. Elle veut entendre ses excuses, même si elle ne veut pas lui pardonner, même s'il a l'air particulièrement déterminé.

Oui, Jules a tendance à rapidement s’emporter et à devenir nerveux et violent pour un rien. Mais là, ce n’était pas rien justement. Sa femme, sa propriété à lui, qui lui balance dans la figure des sous-entendus comme quoi, elle s’est donné à un (des ?) autre, il ne peut tout simplement pas le supporter. Bien évidemment, jamais il n’oserait lever la main sur elle, il s’en voudrait trop et n’est pas du genre ‘je bats les femmes’. Du coup, quand son regard croise celui de Louise, tétanisée, il essaye de se calmer –un peu en vain, malheureusement. « Donc t’es en train de me dire que tu m’as déjà remplacé c’est ça ? Après toutes ces années, tu décides de refaire ta vie sans même essayer de savoir ce qui m’a retenu ailleurs ? Hey bah t'as pas perdu de temps. Sérieusement Louise, ça me déçoit ! » Autre marque qui montre le fait que Jules est fâché : il appelle son p’tit cœur par son prénom, entier, plutôt que par des petits surnoms ou par « Lou », comme il se plaît à la surnommer. Le prénom qu’elle lui balance déclenche en lui des frissons de jalousie et de haine, il essaye de s’imaginer dans sa tête à quoi peut bien ressembler ce foutu Noah. Sans se douter que c’est son fils, quelle ironie… Les secondes qui passent sont une éternité pour Jules qui a le temps d’insulter intérieurement ce Noah de tous les noms possibles. Au courant de l’âge, à présent, il fronce alors les sourcils et un gros point d’interrogation se forme dans son esprit : « Hein… ? » Elle n’allait tout de même pas lui balancer qu’elle était devenue pédophile entre temps… Il essaye de garder l’esprit lucide et de réfléchir correctement. En tout cas, d’une manière ou d’une autre, ce Noah n’a certainement rien à voir avec lui ! « Qui c’est celui-là ? Un pauvre gosse que t’as eu avec un de tes amants du soir c’est ça ? » Son ton transpirait l’ironie mais il n’en pensait pas moins ; de plus, Louise a toujours eu la côte auprès des hommes alors se trouver un amant n’était pas un réel problème pour elle… Conscient de l’avoir effrayée, il essaye de se maîtriser une fois de plus, et de soupirer : « Et ? Tu voudrais que je réagisse comment ? Vas-y, dis-moi ce que ça te fait si je te dis que j’ai eu l’occasion de me taper une superbe brune… » Si Louise prend la décision de jouer la carte de l’indifférence, Jules en sera probablement vexé… !

Il ne comprenait décidément rien, Louise ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Il n'était pas très intelligent aujourd'hui. Il n'avait même pas fait le rapprochement avec l'âge. Bien sur que ça l'aurait dérangé d'apprendre qu'il avait refait sa vie, forcément. Mais elle ne laisse rien paraître et l'observe, tandis qu'il parle. « Ce pauvre gosse, il a trois ans. Et oui, je l'ai fais avec un idiot, ou tout ce que tu veux. Mais c'est mon fils, alors je l'aime, peut importe ce que tu pense. » D'un geste brusque, elle ouvre son sac à main et attrape son porte-monnaie dans lequel elle a énormément de photos de Noah. Elle en sort une plutôt récente, où on voit bien sa ressemblance avec son père, et la jette à la figure de Jules. « C'est moi la fautive maintenant ? Non mais, inverse pas les rôles ! C'est toi qui est partit. C'est toi qui m'as quitté du jour au lendemain. C'est toi qui m'a fais souffrir pendant tout ce temps, alors encore heureux que tu ne te pointes pas avec n'importe qu'elle fille ! » Maintenant, il doit avoir fait le rapprochement, les trois ans de son fils, qui concordent avec son départ. Je n'avais même pas eu le temps de le mettre au courant... Mais elle ne regrette pas ça, elle a été trop blessée, trahie et offensée. « Et même si je te déçois, maintenant je m'en fou, c'est comme si on n'étaient plus mariés pour moi. » La preuve est qu'elle n'a plus son alliance, alors que lui l'a conservé. Même si aux yeux de la loi ils sont toujours mariés, ce n'est plus le cas pour elle.

Le fait de revoir Louise le rendait totalement nerveux et donc incapable de réfléchir de manière claire par la même occasion. Il n’arrivait pas à comprendre comment elle pouvait le haïr à ce point, après l’avoir aimé si fort. Ne dit-on pas qu’il est facile de pardonner les êtres qui comptent réellement pour soi ? Louise ne devait pas faire partie de cette catégorie de personne-là alors. La voir indifférente le frustre, et le fait peut-être réalisé qu’il l’aime bien plus qu’il ne le devrait, et qu’elle compte beaucoup trop pour lui aussi. Surpris, Jules l’observe alors qu’elle fouille dans son sac brusquement. La voir si furieuse et triste aussi à la fois lui donne envie de la prendre dans ses bras… Mais alors la vérité (ou plutôt la photo du gosse) le frappe en plein visage. Il reste silencieux et coupé de tout élan alors qu’il admire une photo d’un p’tit garçon qui devrait avoir tout au plus… 3 ans. Il a l’impression que c’est lui, dans un premier temps, puis enfin, il se sert de sa tête, et réfléchit un minimum. Il fait le lien avec la durée de son absence, et comprend donc enfin. Ce Noah, c’est bien son fils. Jules a bien la sensation de tomber de haut… Tout ce qui parvient à franchir le seuil de ses lèvres, c’est : « C’est mon gamin… lui ? » La surprise est si grande qu’elle ne laisse pas le temps à la colère, celle-ci surviendrait peut-être lorsque sa stupeur se sera estompée… Ce qu’elle lui dit ensuite a le don de le vexer, mais pour l’instant, il est bien trop préoccupé par son rôle tout frais de père. Le regard scotché sur la photo, il demande d’un ton doux « Je pourrais le rencontrer… ? Il faut que je le voie. Comment t’as pu me cacher ça ? » Ah, voilà que la colère apparaissait doucement… Et alors, la réalité lui revient brutalement à la figure : « Alors pendant ces trois ans tu t’es occupée de lui ? Je veux dire, toute seule ? Et tes échographies ? Ton accouchement ? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? »

Louise acquiesce, un peu radoucit, mais néanmoins méfiante. Surtout lorsque la colère recommence à intervenir dans la voix de Jules. Bien sur, elle a reçu de l'aide, pas financière, mais morale, de la part de ses parents, de ses amis. Durant ces trois ans, elle n'a jamais été toute seule. « Tu es partit le jour où je l'ai apprit, alors je n'avais vraiment pas envie de te mettre au courant. » Parfois, elle pensait qu'il était partit parce qu'il avait découvert le test de grossesse, mais finalement non. « Pour lui, tu n'es qu'un inconnu, et il est très méfiant. Donc on verra, mais bon, je suppose que je ne peux pas t'en empêcher. » Et puis, Louise ne veut pas que son fils ne connaisse pas son père, même si elle, elle le déteste. Elle essayera du mieux qu’elle le peut de cacher cette haine à Noah. « Les gens qui m'aimaient étaient là, mes parents, ma sœur, mes amis. » Même si elle vient juste de retrouver sa sœur, Channel a toujours était là pour elle, en tant qu'amie durant cette période, et encore aujourd'hui. Elle a lancé cette petite remarque, juste pour lui rappeler que ce n'est pas terminé, et qu’elle lui en veut encore. « Mais sinon, oui. Je me suis débrouillée toute seule, je n'ai besoin de personne pour prendre soin de moi, rassure-toi, je suis une grande fille. Je ne vois pas pourquoi je t'en aurais parlé, je n'étais même pas sure de le garder au début. Et puis, t'es partit. » Elle hausse les épaules, comme si ce n'était rien, alors qu’en réalité, cela l’a fait souffrir à l’époque.

Jules est carrément surpris là. Il vient tout juste d’apprendre qu’il a un fils… sérieusement ! Il serre un peu la photo et passe son doigt sur le sourire qu’affiche le petit Noah, identique au sien. Il a hérité des cheveux blonds de sa mère, et de ses yeux verts aussi, mais pour ce qui est des traits du visage, tout est identique à ceux de Jules. « Quand même, j’estime que j’ai le droit de savoir si j’ai un fils ou non. » soupire-t-il, bien plus doux à présent. Apparemment, la vision du petit apaise sa colère. Il ne l’a jamais rencontré mais pourtant, Jules se sent proche de Noah. L’instinct paternel qui commence à se développer ? Peut-être bien. En écoutant toutes les paroles de Louise, le jeune homme commence à réaliser petit à petit qu’il l’a réellement perdue. Il a peut-être gagné un fils en cette journée, mais il a également perdu sa femme. Perdu, il tente de se justifier : « Louise, je ne suis pas parti à cause de… de ta grossesse, je n’étais même pas au courant. » Il n’en dit pas plus, de toute façon, il n’a pas l’impression que le motif de son départ intéresse grandement la belle Robin. Pour se rapprocher d’elle, il décide alors de tenter une autre méthode, plus physique. Doucement, pour ne pas la brusquer, il supprime la distance entre leurs deux corps. Et tout légèrement, il pose ses mains sur ses hanches. Il plaque son front contre le sien, et il caresse son visage de son souffle chaud, à proximité de ses lèvres. Là, il murmure : « Lou… tu m’as manqué. »

Louise est troublée, mais elle n'ose pas se l'avouer, en fait, elle ne veut pas l'être. Parce qu'elle retombera trop facilement dans ses bras si elle se laisse avoir. Mais la vision de Jules, devant la photo de son fils la fait sourire intérieurement, elle n'ose pas se montrer souriante devant lui. Elle garde un air neutre, du moins elle essaye. « J'y ai pensé au début, et puis, j'ai abandonné cette idée, je ne sais même pas pourquoi tu es partit. » La jeune femme hausse les épaules, un jour elle le saura peut-être, mais pour l'instant, ce n'est pas le plus important.
La proximité avec Jules la met mal à l'aise, son pouls s'emballe, et elle ferme les yeux. Louise essaye d'ignorer ce contact, elle ne voudrait pas le laissait espérer, mais ne serait-ce pas mieux pour Noah ? Peut importe Noah... En fait, elle ne sait plus ce qu'elle veut, elle est perdue, et déteste cette sensation. Elle a toujours contrôlé sa vie, le plus possible, et là elle ne contrôle plus rien du tout. « Je... Je peux pas Jules. Je ne peux pas retomber dans tes bras comme ça ! Je ne t'ai pas pardonné tu sais ? Je sais pas, je suis perdue là. » Et pourtant, elle ne bouge pas, elle reste telle une statue, plongeant son regard dans celui de Jules.

Face à l'hésitation de Louise, Jules ne sait que faire... Il était persuadé que Louise l'aimait encore, mais là, il n'en est plus tout à faire sûr. Il se refuse de la forcer à quoique ce soit, et là, même si un baiser lui fait extrêmement envie, il ne fait rien. Il retire ses mains de sur ses hanches, et s'écarte d'elle, pour appuyer son dos à la paroi opposé, face à elle. Il pousse un long soupir, et se frotte la main sur le visage. « OK, j'ai compris. Excuse-moi. Je ne le ferais plus. » Elle ne voulait plus de lui ? Parfait. Il ne sait pas encore comment il réussira à se débrouiller sans elle, mais sur le moment, il ne veut absolument pas passer pour le mec lourd qui est désespéré sans sa nana. Même si, au final, c'est un peu ça le résultat. Du coup, là, il ne sait pas s'il doit rentrer chez lui ou non... Pourtant, il meurt d'envie de rester avec elle, dans cette cabine ou ailleurs, peu importe. Il meurt d'envie aussi de rencontrer son fils, c'est la raison pour laquelle il lance : « Où est... comment il s'appelle déjà ? Noah ? J'aimerais bien le voir, si tu veux bien m'emmener là où il est. » Il tire le rideau de la cabine, afin d'en ressortir, ignorant tous les regards perplexes et intrigués qui se posent sur le jeune couple. Un sourire étire les lèvres de Jules, qui s'exclame d'un ton taquin : « Oh là, y'en a qui ont l'esprit un peu trop pervers... » Malgré qu'il ait dit ceci, rien n'empêche qu'il ait eu lui-même l'envie de passer un moment... de plaisir avec Louise dans cette cabine. Rien de mieux comme retrouvailles ! Mais face aux réactions de la jolie blonde, ses plans se retrouvaient compromis.

Elle lui adresse un regard désolé lorsqu'il se recule, mais au fond, c'est un peu de sa faute. Mais peut-être qu'avec le temps ça ira mieux, il lui en faudra surement beaucoup, mais mieux vaut tard que jamais. Elle acquiesça à ses propos, elle allait lui faire rencontrer Noah, bien sur ça lui fera un choc, mais il s'en remettra, son petit garçon est fort. « Je t'y emmène, mais il aura peut-être du mal au début, mais je suis sure qu'il finira par t'apprécier. » Ce n'est pas parce que Louise est pour l'instant peu convaincu, qu'elle va empêcher Noah de voir son père. Au contraire, peut-être que ça l'aidera à se convaincre, on ne sait jamais. Un rire passe la barrière de ses lèvres après le commentaire de Jules. Puis, haussant les épaules, elle quitte la boutique. « Tu me suis avec ta voiture, si tu en as une, ou tu monte avec moi ? » Bien sur, elle reste polie avec lui, même un peu gentille, parce qu'elle n'est pas du genre peste. Elle attrape rapidement les clés de sa voiture dans son sac, l’observant en attendant sa réponse. De toute façon, peut importe son choix, elle s’en fiche un peu au final. « J’ai déménagé depuis. J’habite un petit appartement, pas très loin de l’école et de mon travail. »

Déçu ? Ouais, Jules l’est, bien entendu. Mais il chasse cette déception pour penser à la joie que lui procurera la première rencontre avec son fils. Nerveux et un peu stressé, il arrête d’abord Louise, avant qu’elle ne quitte le centre commercial. « Attends-moi, deux petites minutes s’il te plaît ! » Et là, il file dans un grand magasin de jouets dans lequel il n’hésite pas à acheter des petites figurines de dinosaures, des miniatures de voiture et enfin un petit pistolet à bille. Avec ces jouets-là, quand il était petit, Jules se sentait roi du monde ! Il voulait que ça soit pareil pour son fils. Déjà papa poule ? Peut-être bien. Et puis, quelque part, il est toujours plus facile d’amadouer les enfants en leur offrant quelques présents. « J’ai pas vraiment de voiture donc j’veux bien que tu m’emmènes, si tu veux. Enfin, tu me laisses conduire ? » Il tend la main pour prendre les clés et lui adresse un sourire craquant. Bah oui, fierté de mâle oblige, c’est à lui de prendre le volant ! Savoir qu’elle a déménagé lui serre un peu le cœur, mais Jules fait rapidement l’impasse sur ce détail. « Oh ? Et, c’est cool ? Enfin tu t’y plais ? Il est assez grand pour Noah et toi ? »

En le voyant revenir avec des jouets, Louise sourit, ça fera surement plaisir à Noah, lui qui adore ce genre de jouets. « Je retire ce que j'ai dit... Il va t'adore direct avec tout ça. » Elle accepte ensuite, même si elle hésite à lui laisser le volant, après tout c'est sa voiture. Mais elle finit pas accepter, à contre cœur car elle déteste prêter sa voiture à quelqu'un d'autre. Elle lui donne les clés et se dirige vers l’extérieur afin d'y retrouver sa voiture. « Oui, c'est un petit appartement, mais je l'adore, et puis on a tous les deux notre propre chambre, donc oui c'est plutôt grand. Si tu veux, le temps de trouver un endroit où dormir, je te prêterais mon canapé, il est très confortable. A moins que t'ai trouvé quelqu'un pour t'héberger » Trop généreuse, souvent une qualité, mais parfois un défaut. Mais elle ne veut pas non plus le laisser dormir dehors, quoiqu'il a du trouver un hôtel ou peut-être même un appartement. Mais s'il a besoin d'un lieu où dormir, il pourrait venir chez elle. Montant dans la voiture, elle attend qu'il démarre, patiemment. « Je vais t'indiquer le chemin. » Puis elle ajoute : « Eh sinon, tu travaille toujours dans la médecine ? » Louise déteste faire de la route sans parler, même pendant cinq minutes, une vrai bavarde.

Jules sourit en entendant les paroles de Louise. Il adorait la faire sourire, il se sentait bien, de retour à lorsqu’ils étaient ensembles au lycée. Content de pouvoir conduire, il lui prend les clés des mains, en effleurant doucement sa paume avec la sienne, involontairement. Il l’écoute, patient, et bien moins bavard qu’elle, mais il aime tellement l’écouter. Quand elle lui propose de rester dormir chez elle, Jules se dit qu’il n’aura pas de meilleures opportunités pour rester près d’elle ! Mais avant d’accepter, une fois dans le parking, il tire d’un sachet un boîtier qu’il avait acheté à son arrivée dans le centre commercial. Pour elle. Une simple bague, belle comme celles que Louise a l’habitude d’aimer. « J’espère qu’elle te plaît. Si non, faut pas hésiter à la changer, je pense qu’ils la reprendront si jamais elle ne te convient pas. » Si elle lui demandait pourquoi ce cadeau, il ne saurait pas quoi répondre… A vrai dire, il lui offrait cette bague simplement pour la charmer un peu plus. Après tout, les femmes, ça marche comme ça… « Et pour en revenir à ce que tu disais… Oui, je veux bien, mais si tu me laisses participer d’une manière ou d’une autre aux frais. » Hors de question qu’il profite de l’argent de Louise, il s’en voudrait trop ! Et il avait largement les moyens de s’offrir un appart’. Ce n’était qu’une excuse pour être près d’elle. Une fois au volant de la voiture, Jules accepte volontiers de discuter avec la jolie blonde, ça pourrait éviter bien des malaises ! « Oui, toujours, depuis que je suis rentré, j’ai déjà repris le boulot, tu sais comme j’adore travailler ! Et d’ailleurs, si un jour tu as besoin de quoique ce soit… je veux dire, financièrement parlant, n’hésite pas à me voir, que ce soit pour toi ou pour Noah. » Et en parlant de ce dernier, les voilà arrivés à l’école. Jules se gare, et il descend, pressé et stressé à l’idée de rencontrer un p’tit bonhomme qui finira par l’appeler ‘papa’.

Hésitante, Louise ouvre le boitier qui contient la bague, elle ne sait pas vraiment si elle doit l’accepter. Mais elle la met néanmoins dans son sac, sans rien dire pendant quelques secondes. « Merci. » La jeune femme n’a pas vraiment besoin de l’aide financière de Jules, elle gagne très bien sa vie, mais elle sait bien comment il est. Il voudra forcément participer. « Bah, ça tombe bien, tu feras le ménage, j’ai la flemme de le faire. » Un sourire aux lèvres, elle observe sa réaction.
Elle sait très bien qu’il adore son boulot, comme elle avec le sien. Encore une histoire d’argent… « Je gagne très bien ma vie, ne t’inquiètes pas ! Et dans le pire des cas, il y a toujours mes parents. » Arrivés à l’école, Louise descend et se rend jusqu’à la salle où Noah joue. Elle l’emmène jusqu’à la voiture et avant de lui présenter Jules, lui dit : « Noah ? J’ai quelqu’un à te présenter. N’ai pas peur mon cœur, c’est un monsieur très gentil. » Ne lâchant pas sa main, Louise s’approche de Jules, timidement, afin de laisser Noah s’habituer à cet homme étranger pour lui. Elle n'a pas vraiment peur de sa réaction, c'est un petit garçon très sociable en général, mais c'est sur qu'apprendre que c'est son père, ça risque d'être difficile. Lorsqu'il a été en âge de comprendre, elle lui a expliqué qu'elle était séparée de Jules, sans pour autant insulter celui-ci.

Jules est assez refroidi par la réaction de la belle. Il s’était attendu à un sourire, des petites étoiles dans les yeux, il pensait qu’elle lui demanderait même de lui mettre la bague au doigt. Il secoua brusquement la tête pour sortir de ses rêves : Louise ne l’aimait plus. C’était terminé entre eux et Jules devait arrêter de se comporter comme s’ils étaient encore en couple ! Bien déçu, il retrouve néanmoins le sourire lorsqu’elle lui parle de faire le ménage. Lui ? Faire les corvées ménagères ? Il décide de placer une petite taquinerie macho pour la faire rire : « Non mais, tu m’as bien regardé ? C’est le rôle de la femme de faire la lessive, la vaisselle, préparer à manger, nettoyer la maison, être prête à assouvir tous les besoins de son homme… ! » Il esquisse un sourire amusé en repensant à l’époque où ils vivaient ensemble. Ils se chamaillaient pour savoir qui ferait le ménage, et finalement, ça finissait toujours en moment câlin. Encore une fois, il repense à leur rupture. Malgré son envie d’être constamment près d’elle, il faut qu’il essaye de s’éloigner de Louise. Du coup, il se concentre sur le moment présent. Il va enfin rencontrer son fils. Le voilà même devant lui. Jules est tout ému. Brusquement, en voyant le visage du petit, il repense à son propre père, pour qui il avait quitté Louise, et quelque chose dans son regard se brise. Il ne pleurait pas, non, mais c’était tout comme. Il essaye tout de même d’afficher un sourire bienveillant, et il s’accroupit face au bonhomme « Salut toi ! Moi c'est Jules. T’aimes les dinosaures ? Et les voitures, elles sont cools pas vrai ? » Un sourire s’affiche sur le visage de Jules quand le petit hoche timidement la tête en signe de ‘oui’. Le jeune père lui tend alors la main « Alors dans ce cas, il faut qu’on devienne copains et qu’on joue ensemble ! On va bien s’amuser ! » Il avait encore du temps, avant de lui dire qu’il était son père en réalité. Il fallait y aller en douceur, et pour les petits garçons pleins de vie comme Noah, la meilleure solution était de ‘devenir son grand copain de jeu’.

Spoiler:

Louise rit à sa remarque, ça lui rappelle la bonne époque où ils étaient vraiment ensemble, ils se titillaient, elle adorait ça. « Ça m'étonnerait ça, de toute façon tu feras ce que je te dis, un point c'est tout. » Elle prend un air faussement sévère et lui sourit, elle préfère se comporter normalement avec lui plutôt que d'être froide. Après tout, tu n'es pas comme ça dans la vraie vie, tu es plutôt souriante et naturelle.
La rencontre entre Noah et Jules émut la jeune femme, après tout c'est la première fois que son fils voit son père, et même s'il ne le sait pas encore, c'est mignon. Même s'il est timide, Noah a l'air d'apprécié Jules, et ça rassure un peu Louise. S'étant éloigné pour les laisser faire connaissance, Louise se rapproche de son fils, en souriant. « Alors mon bonhomme, il est gentil Jules, hein ? Tu vas voir, vous allez devenir inséparables ! » L'enfant lui sourit et acquiesce doucement. « Allez, on rentre ? Jules va venir à la maison pour quelques jours, comme ça vous pourrez mieux vous connaitre. »
Louise lui attrape la main et ouvre la portière de la voiture afin de l'attacher dans son siège auto pour qu'il soit en sécurité. Puis, elle monte dans la voiture et s'adresse à Jules, discrètement. « Il est mignon, hein ? » Elle ne doute pas de sa réponse, après tout c'est son fils, et puis Noah a les traits de son père, et pour ça il a beaucoup de chance.

Un soupir de soulagement s’échappe de la gorge de Jules lorsqu’il voit le petit acquiescer, approuvant les paroles de sa mère. ‘Il est gentil’ maintenant. Ca lui fait tellement plaisir ! En plus de rencontrer son fils, voilà que Louise commençait à se montrer plus indulgente avec lui, plus sympathique… heureusement d’ailleurs ! Il se serait mal vu aborder le gosse tout en étant en froid avec la jolie blonde ! Il se savait assez maladroit, et Louise se devait d’être là pour corriger ses éventuelles erreurs… Même si, lui, n’avait pas été là pour elle. Il fut pris de remords, de l’avoir laissé tomber. D’un autre côté, ce n’était pas entièrement sa faute : il n’avait pas été au courant de la grossesse de sa femme. Une fois installé à nouveau dans la voiture, dans le rôle du conducteur, Jules adresse un beau sourire à Louise. « C’est vrai, il a l’air gentil aussi. Un vrai petit ange, on dirait. » Et c’était vrai. Un visage d’ange, des cheveux blonds, de grands yeux verts tout curieux… Quand le jeune médecin pose son regard sur lui, il a tout simplement l’impression de voir la femme qu’il aime. « Il te ressemble tellement. » Après ça, il décide d’allumer le contact, et il demande alors à Louise de lui indiquer le chemin jusqu’à arriver chez elle. Là, il se sent assez gêné, comme de trop, lorsqu’il passe la porte d’entrée. Il ne sait clairement pas où se mettre. Noah se rapproche de sa mère pour lui réclamer à manger, du coup, Jules saisit l’occasion et il en profite pour trouver de quoi s’occuper. « Je peux peut-être t’aider ? » Puis, il se souvient des nombreux cadeaux qu’il a acheté pour le petit, du coup, il s’accroupit face à lui, et lui lance « Toi, t’as tellement l’air sage que j’ai pas pu m’empêcher de te ramener des cadeaux. J’vais te les chercher ! » Comme promis, Jules ramène toutes les affaires devant un Noah émerveillé. De quoi l’occuper, le temps que Jules et Louise se mettent à préparer le dîner dans la cuisine. « Alors, je fais quoi ? »

Oui, il a l’air gentil et il l’est la plupart du temps, à part quand il pousse des colères horribles. Ca n’arrive pas souvent, mais à chaque fois il finit par s’excuser, parce que de toute façon Louise ne cède pas. « Oui, mais ne te laisse pas avoir, des fois c’est un monstre. » Elle dit ça en rigolant, parce qu’elle ne le pense pas vraiment. La jeune femme observe Jules en soupirant, Noah a les traits de ses parents, c’est véridique, il n’a pas prit plus d’un côté que de l’autre pour l’instant.
Arrivés à l’appartement, Noah commence à jouer avec les jeux que son père lui a apporté. C’est mignon de les voir comme ça tous les deux, et Louise se laisserait presque attendrir. Commençant à préparer le diner, elle ne fait pas vraiment attention aux deux garçons jusqu’à ce qu’elle entende la voix de Jules. Elle lève les yeux et réfléchit quelques minutes, elle n’a rien à lui faire faire. « Hum… Je te laisse mettre la table. Les couverts sont dans ce tiroir là, et en haut tu trouveras les assiettes et les verres. » Ce n’est pas du tout agencé comme dans leur ancien appartement, et c’est pour cela qu’elle a préféré tout lui indiquer. S’arrêtant quelques minutes de cuisiner, elle se rend dans sa chambre et ouvre l’armoire dans laquelle il y a certains vêtements de Jules. Elle les a gardé, pensant qu’un jour il voudrait peut-être les récupéré. Louise retourne dans la cuisine, sans emmener les vêtements, cependant elle lui dit : « Au fait, j’ai gardé quelques-unes de tes affaires. Je peux les garder si tu n’en veux pas, mais je voulais juste te le dire. » Elle hausse les épaules. C’est une façon pour elle de lui dire qu’il y a toujours un espoir, même s’il est mince.

» Jules ★ Hey now, you're an all star.
» Jules ★ This is fucking awesome.

Seems like it was yesterday when I saw your face (Jules)

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