cheers to the freaking week-end. (R)

ARIA SHEERAN ET SEBASTIEN MAUREL

Tu te déhanches sur la piste de danse comme une petite folle. C'est ta grande habitude. Venir ici, souvent. Repartir chez toi très tôt le matin. Dormir jusqu'à midi puis aller faire du shopping toute l'après-midi. Bref, tu vis une vie de rêve. Ce club est devenu ton endroit favori quant il s'agit de s'amuser. La musique y est bonne, l'ambiance sympathique, et tu trouves toujours à faire de nouvelles rencontres. Pour l'instant, il n'y a pas encore une seule goûte d'alcool dans ton sang. Tu es décidé à ne pas boire -ou très peu- ce soir, histoire de ne pas draguer le premier venu. Mais cela ne t'empêche pas de danser avec quelques inconnus, histoire de t'amuser comme il se doit. Mais bien entendu, tout ne se passe pas toujours parfaitement bien dans ce genre de soirée. Et ce n'est pas parce que tu n'as pas bu que c'est le cas de tout le monde. Par exemple, ce n'est pas le cas de ce gars-là à gauche qui fait du rentre dedans à une jolie blonde. Et ce n'est pas non plus le cas du garçon à ta droite qui est, bien que ça ne se voit pas, le petit-ami de la jolie blonde. Et visiblement, ce n'est pas non plus le cas de la fameuse jolie blonde, qui se laisse faire bien que son chéri soit tout prés. Mais tout ça, tu es trop distraite pour le remarquer. Tu es aussi trop discrète pour entendre le garçon à ta droite se mettre en colère. Et tu es trop discrète pour le voir se rapprocher, alors que la blonde s'en va en courant. Tu relèves la tête et remarque que les deux hommes sont tout proche de toi. Quoi ? Que ce passe-t-il ? Il lève le poing et tu n'as même pas le temps de crier. Tu fermes les yeux et ... Rien. Pas de coup. Du moins, pas sur toi. Tu réouvres les yeux, te retrouvant à quelques centimètres des deux hommes qui sont déjà en train de se frapper dessus. Mais toi, tu vas bien. Tu te tournes et te retrouves en face d'un jeune homme. Visiblement, il venait de te sauver la vie.

Enfin une soirée de libre. Il faut dire qu'avec mes horaires plutôt irréguliers et mon emploi du temps plus que surchargé, j'ai du mal à trouver une minute pour moi. Je ne me rends compte que maintenant que le travail d'infirmier peut parfois être fatiguant et difficile. Dès que j'ai un instant tranquille, je le passe chez moi à traîner ou à dormir. Parfois, je vais dehors avec des amis. Je n'en ai pas énormément à Genève. C'est dur de créer des liens en dehors du cadre du boulot quand on travaille à longueur de journée. Cependant, j'aime ce que je fais, alors je passe outre. Ce soir, j'ai décidé d'aller dans un club. J'ai vraiment besoin de me détendre, et par là je n'entends pas m'assoir sur une chaise et aller sur l'ordinateur. Non, j'ai envie de m'amuser et de faire de nouvelles rencontres. Je me reposerais un autre jour. Je suis donc en train de regarder les personnes présentes dans la boîte de nuit. La soirée ne fait que débuter, alors je n'ai pas encore de verre, mais je compte bien aller me servir plus tard. Pour le moment, j'observe un peu tout le monde afin de juger avec qui je pourrais engager une conversation. Je ne souhaite ni flirter, ni draguer, je ne suis pas vraiment venu là pour ça. Non, si je suis ici c'est surtout pour m'amuser, et je n'aime pas le faire seul. Alors j'en suis arrivé à scruter chaque visage, chaque expression, chaque geste. Le brun là-bas a l'air plutôt sympathique, et alors que je m'avance pour aller discuter avec lui, j'entends un bruit de dispute à ma droite. Me tournant vers la source de ce qui m'a dérangé, je m'aperçois que deux personnes sont sur le point de se battre, et entre eux une jeune femme blonde, qui doit sûrement ne pas être impliquée dans le différent. Avant que le premier coup de ne parte, et sans réfléchir une seule seconde, je la tire en arrière de justesse. La bagarre éclate ensuite entre les deux hommes, qui semblent ne pas avoir remarqué l'inconnue qui aurait pu être blessée. Je suis plutôt étonné par ma réaction. Habituellement, je ne suis pas des plus réactifs. Me tournant vers celle à qui je viens peut-être d'épargner une blessure, ou peut-être même plus, je lui demande, un air inquiet dans la voix : «Ca va ?» Je pense qu'il y a eu plus de peur que de mal, mais autant m'en assurer.

Tu regardes le jeune homme. Il te demande si tu vas bien, mais tu n'arrives pas à répondre. C'est comme si tout était brouillé dans ta tête. Tu as eu tellement peur. Tu te retournes. La bagarre a effectivement éclaté. Et toi, tu avais failli en prendre plein la tête. Tu te tournes finalement vers le brun, une nouvelle fois. Fuck, dammit. Jures-tu en anglais. Chassez le naturel, il revient au galop, comme on dit. Tu n'as beau parler anglais que très peu, cette frayeur a fait remonté ta langue maternelle en toi. Tu ne sais pas pourquoi. Finalement, tu arrives à te reprendre. Je ... Oui, ça va ... Tu articules doucement, toujours sous le choc. Tu lèves les yeux, regardes le jeune homme. Sans lui, tu serais certainement assommée, et au milieu d'une bagarre. Tu aurais surement fini à l'hôpital, d'ailleurs. Tu croises tes bras sur ta poitrine, te sentant vulnérable. Finalement, sans rien dire, tu t'éloignes. Rapidement, tu trouves une banquette où t'asseoir, loin du bruit et loin de cette bagarre. Tu te poses, toujours doucement, comme si tu n'avais que deux de tension, et relèves les yeux pour voir si le jeune homme est toujours dans les parages. Tu commences à reprendre tes esprits, et réalise que tout ce que tu as dit est oui ça va. Tu aurais pu le remercier. C'était un minimum.

Elle a l'air complètement sous le choc. Je la comprends, il ne s'est rien passé mais ça aurait pu très dangereux. A cet instant peut-être que je serais en train d'appeler les pompiers si elle était restée en plein milieu de la bagarre. Elle a eu de la chance, et je pense qu'elle en est consciente. A ce moment, je suis en colère contre les deux hommes. Ils vont bientôt se faire sortir par les vigiles, mais ils auraient pu aller d'eux même régler leurs problèmes à l'extérieur. Je ne connais pas leur histoire, et je ne sais pas pourquoi ils sont tant en colère l'un contre l'autre cependant mettre en danger la vie d'autres personnes à cause de différents personnels reste incompréhensible pour moi. C'est du pur égoïsme. «Fuck, dammit» vient de dire l'inconnue. Je n'ai pas un très bon niveau en anglais, mais pas vraiment besoin d'être bilingue pour comprendre ce qu'elle raconte. Étrangement, sa voix me dit quelque chose. L'éclairage est sombre, et je ne distingue pas très bien ses traits dans la pénombre. Peut-être que je la connais ? Je plisse mes yeux pour mieux apercevoir son visage, mais rien n'y fait, je n'y vois quasiment rien. A ma question, elle me répond : «Je ... Oui, ça va ... » Je lui souris. Elle n'a pas du le voir dans l'obscurité, mais ça m'apaise un peu. Je la laisse reprendre ses esprits doucement, et la suit quand elle va s'assoir. J'espère ne pas l'importuner, mais je ne sais pourquoi je me sens...responsable d'elle. Je veux être sûr qu'elle se remette du choc. La lumière est plus forte dans ce coin, et soudain ça fait tilt dans ma tête. Son accent, et puis son visage que je vois maintenant assez bien. «Aria ?» J'hésite un peu sur le prénom. Ca fait un moment déjà qu'on ne s'est plus parlé, et elle ne se souvient probablement plus de moi.

Le jeune homme arriva finalement vers toi, tu lui souris légèrement. Toute cette histoire t'as secouée, et tu as l'impression d'avoir perdu ta langue. Mais tu gardes tes yeux rivés sur lui, attentivement. Il a l'air pensif, hésitant, te fixant. Qu'est ce qu'il y avait ? Aria ? Tu fronces les sourcils. Co-comment connait-il ton nom ? Tu continues de le regardant. Son visage ne te dit pas grand chose, mais pourtant, il a bel et bien l'air de te connaitre. Une ancienne conquête ? Une nuit où tu étais trop ivre pour en avoir le moindre souvenir ? Non, ce n'est pourtant pas ton genre. Tu te lèves, gardant une certaine distance entre vous. Après tout, tu n'as pas la moindre idée de qui il est. Peut-être un dangereux psychopate, parce que jusque là, ta soirée est plutôt étrange. Oui.. On se connait ? Une nouvelle fois, tu croises les bras sur ta poitrine, à la fois gênée et effrayée par cette situation.
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Elle ne me reconnaît pas. Ce n'est pas étonnant, on ne s'est jamais vu réellement. En fait, si je connais son visage, c'est parce que je l'ai aperçu en photo. Mais je ne crois pas que ce soit le cas pour elle, il me semble que je ne lui ai jamais donné de photo de moi. Ses paroles aussi m'ont aidé à retrouver l'identité de mon interlocutrice. On a déjà parlé plusieurs fois au téléphone, et elle avait déjà un accent assez prononcé, donc faire le lien a été plutôt facile. «Oui.. On se connait ?» Elle a désormais l'air plutôt apeurée, et je la vois s'écarter de moi. Peut-être s'imagine-t-elle que je suis un cinglé sorti de l'asile le plus proche ? C'est vrai qu'on ne sait jamais sur qui on peut tomber. J'aurais pu être un de ces psychopathes qui traquent des jeunes femmes, jusqu'à connaître tout d'elles, puis qui les suivent dans la rue et les enlèvent. Évidemment, ce n'est pas le cas, mais comment pourrait-elle le savoir ? Ca doit être effrayant de se faire tirer de justesse d'une situation dangereuse par un inconnu qui sait son prénom. Affichant un sourire qui se veut rassurant, je fais un pas vers elle. Je ne veux pas la brusquer, elle a du avoir assez d'émotions fortes pour la soirée. Je lui réponds donc d'une voix calme : «On était correspondants, il y a un moment déjà. Sébastien, tu te rappelles ?» Mon prénom va surement lui faire remonter ses souvenirs. Tout du moins, je l'espère.

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L'homme fait un pas en avant, souriant. Et toi, tu te retiens de faire un pas en arrière. Mais il a l'air de te connaitre, alors tu attends un peu, histoire d'avoir des explications. On était correspondants, il y a un moment déjà. Sébastien, tu te rappelles ? Sébastien. Tout te revient. Tu es rassurée, tu commençais à croire que tu perdais la tête. Sébastien, donc, était ton correspondant au collège. Vous aviez très rapidement sympathisé et donc, vous aviez gardé contact. Mais tu ne l'avais jamais rencontré. Du moins, par avant aujourd'hui. Tu n'avais jamais vu de photos de lui, du moins pas depuis qu'il n'est plus un adolescent boutonneux, et tu es plutôt heureuse d'enfin pouvoir mettre visage sur cet ami. Surtout quand le visage est aussi charmant. Un grand sourire apparaît sur ton visage. Sébastien ! Tu dis d'une voix forte, entre excitation et surprise, avant de te jeter à son cou. Un peu too much pour une première rencontre ? Oui, surement. Tu te recules finalement, décrochant tes bras de son cou. Tu sautes un peu de joie, avant de finalement te calmer. C'est trop génial, j'y crois pas je ... C'est trop chouette ! Tu marques une pause, toute souriante. Et, merci pour tout à l'heure.

L'énonciation de mon prénom fait son effet. Immédiatement, je ne suis plus un étranger pour elle. Je suis soulagé qu'elle se souvienne de moi. Les souvenirs datant du collège sont souvent flous, et je pense que si on ne se seraient pas autant entendus par le passé, elle aurait vite oublié jusqu'à mon existence. Heureusement pour moi, ce n'est pas le cas, et je vois l'assurance revenir sur les traits de son visage. Je dévisage celui-ci plus en détail. Elle s'est embellie durant les années. Je ne garde pas vraiment un souvenir clair de sa photo, mais la jeune femme que j'ai devant moi est très jolie. «Sébastien !» Elle se jette ensuite sur moi, et j'ai un mouvement de surprise. Maladroitement, je la serre légèrement dans mes bras puis la relâche quand elle finit par s'écarter. Elle a l'air vraiment excitée, et en comparaison je paraît très calme, alors que ça bouillonne plutôt à l'intérieur de ma tête. J'ai envie de savoir ce qu'elle est devenue. Le destin a fait que nous nous croisons ici, ce n'est pas pour rien, non ? «C'est trop génial, j'y crois pas je ... C'est trop chouette !» Je souris. ««Je n'aurais jamais pensé te croiser ici.» Retenant un rire qui ne semble pas avoir de raison valable pour arriver, j'ajoute : «En fait, je ne pensais pas te voir un jour en chair et en os...C'est formidable!» Je perds un peu de ma sérénité de l'instant d'avant, mais le hasard de la situation est incroyable. «Et, merci pour tout à l'heure.» Je hausse les épaules, modeste, et avec un clin d'oeil, je réponds avec humour : «De rien, j'aime bien sauver les demoiselles en détresse.» Je montre la banquette où elle s'était mise quelques instants plutôt, et je demande : «Tu veux te rassoir ? On a plein de choses à se raconter !» Je prend les devants et me place confortablement sur le petit canapé.

Je n'aurais jamais pensé te croiser ici. En fait, je ne pensais pas te voir un jour en chair et en os ... C'est formidable ! Il marque un point, alors tu hoches doucement la tête. C'est vrai que jamais jamais tu n'aurais imaginé rencontrer Sébastien. Et encore moins en entrant dans ce club, ce soir. Après tout, tu ne savais même pas qu'il habitait dans la même ville que toi. Tu lui souris. C'est que c'est formidable, et complètement invraisemblable. Tu veux te rassoir ? On a plein de choses à se raconter ! Tu t'assis rapidement, près de lui. Tu gardes tes yeux rivés sur lui. C'est tellement étrange de le voir après tellement d'année. Oh ça, c'est sûr. Depuis le temps que vous ne vous étiez pas parlé, c'était plus que sûr . Alors, commences-tu. dis-moi tout ! Pourquoi tu es à Genève ? Depuis quand ? Je veux dire, c'est fou, depuis le temps que je suis ici, je t'ai jamais vu. Enfin, je crois pas. Quoi que, je t'aurais pas reconnu, je crois. Après tout, je savais pas que tu vivais ici aussi. Et du coup- Tu t'arrêtes, réalisant que tu parles beaucoup beaucoup trop. Surement le stress. Ou alors, simplement l'euphorie de tout ce qui vient de se passer. Tu souris timidement. Désolée, je- je crois que je parle trop.

«Alors, dis-moi tout ! Pourquoi tu es à Genève ? Depuis quand ? Je veux dire, c'est fou, depuis le temps que je suis ici, je t'ai jamais vu. Enfin, je crois pas. Quoi que, je t'aurais pas reconnu, je crois. Après tout, je savais pas que tu vivais ici aussi. Et du coup-» Je souris largement en entendant ces mots. Je suis encore sous l'effet de l'étonnement, et j'ai encore du mal à réaliser que je viens de revoir Aria, dont je n'avais plus de nouvelles depuis longtemps. Parfois le monde est petit, la preuve est là. «Désolée, je- je crois que je parle trop.» Je secoue la tête négativement. Je trouve ça normal, après toutes les émotions de la soirée, il faut bien extérioriser. Nous sommes maintenant assis côte à côte, et je l'observe, essayant d'être discret. J'ai du mal à réfléchir et à penser calmement. Je ne montre pas mon trouble, tout ça est vraiment extraordinaire. Il y avait combien de chances qu'on se rencontre un jour ? «Je suis à Genève depuis trois mois, je cherche...quelqu'un.»Je ne lui parle pas de ma soeur, je sais qu'elle connait son existence puisque dans mes lettres je la mentionnait, mais je préfère rester vague. «Je ne t'ai jamais vu non plus, c'est quand même dingue cette histoire !»J'élève la voix, pour qu'elle m'entende, parce que le vacarme du club est assourdissant, et je poursuis : «Tu n'as pas à t'excuser. Et toi ? Depuis quand es tu ici ? Tu fais quoi dans la vie ?» Les questions se bousculent dans ma tête.

Tu es du genre à beaucoup beaucoup trop parlé. Ce n'est pas nouveau, tu as toujours été comme ça. Ce qui te fait rire le plus, c'est à quelle vitesse tu es passée du state troublée au state limite hystérique. Tu écoutes ton amie, toujours surprise qu'il soit réélement en face de toi. Je suis à Genève depuis trois mois, je cherche...quelqu'un. Il semble restait vague sur le sujet, alors tu ne dis rien. Tu souris simplement, le laissant continuer. Je ne t'ai jamais vu non plus, c'est quand même dingue cette histoire ! Tu n'as pas à t'excuser. Et toi ? Depuis quand es tu ici ? Tu fais quoi dans la vie ? La musique est forte, mais pas assez pour que tu ne puisses pas entendre ton ami. Tu souris, t'empressant de lui répondre. Je suis ici depuis, hm .. Un ans, je crois. Je ne fais pas grand chose de ma vie, pour être honnête. Je m'amuse. Tu rigoles. Oh ça oui, tu t'amuses. Tu ne fais que ça. Tu as souvent pensé que, peut-être, il serait bon que tu trouves un emploi ici, à Genève. Mais tu sais très bien que, trouver un emploi, ça veut dire que tu n'es plus ici en touriste, pour t'amuser et profiter de ta jeunesse. Cela veut dire que tu es officiellement installée, et surtout ... adulte. Tu te plais à Genève ? Moi je trouve ça magnifique.

«Je suis ici depuis, hm .. Un ans, je crois. Je ne fais pas grand chose de ma vie, pour être honnête. Je m'amuse.» Je hoche la tête. Je ne réponds pas, je crois qu'il n'y pas grand chose à ajouter. J'aimerais profiter de la vie comme elle, mais je n'ai pas vraiment le temps. Je passe le plus clair de ma journée au travail, et rare sont les soirs comme celles-ci où je sors m'éclater dans un club. J'ai choisi ma vie, et ce n'est pas la plus amusante. J'envie un peu Aria. J'essaie de réprimer ce sentiment et de l'enfouir tout au fond de mon être. Je n'ai pas envie d'être jaloux, je veux profiter de la soirée, me détendre. J'ai des responsabilités désormais, et je ne peux pas me permette d'arrêter mon boulot pour mon plaisir personnel. Je souris à la jeune femme, mon éternel sourire. «Tu te plais à Genève ? Moi je trouve ça magnifique. » Elle dit la vérité. C'est une très belle ville, et j'adore marcher dans ses rues, flâner le long des trottoirs, avec des amis ou même tout seul, ça reste agréable. «Oui, je me plaît ici. Ca change complètement de la France, et c'est ce que j'aime.» La musique est entrainante, et, prenant la main d'Aria, je demande : «Tu danses ?» Je ne comptais pas vraiment l'inviter deux minutes auparavant, mais je l'ai fait avec spontanéité, sans l'avoir prémédité. Je suis surpris de mon impulsivité, et je me mets espérer qu'elle accepte, histoire de ne pas passer pour un idiot fini.

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