Aujourd’hui, Jules n’avait rien à faire, il vivait toujours dans son local de médecin, mais c’était un jour de repos, et le jeune homme s’ennuyait ferme. Il ne savait pas où habitait Louise, du coup, il ne pouvait pas encore lui rendre de visite… Alors il sortit, tout simplement, et se dirigea vers les rues bondées de Genève. En chemin, il s’arrêta à plusieurs reprises pour s’acheter quelque chose à boire, puis quelque chose à grignoter aussi. Il flânait sans savoir où aller. Une idée ne germa dans sa tête que lorsqu’il passa devant une boutique de vêtements qu’il connaissait et dont il avait pris l’habitude de côtoyer avant même son départ pour Paris. Un sourire étira ses lèvres et il poussa la porte du magasin pour y entrer. Il laissa son regard se balader le long des rayons… Non, il n’était pas venu là pour des fringues… mais plutôt pour cette jolie vendeuse qu’il aimait taquiner. Tout simplement parce qu’elle acceptait toujours de rentrer dans son jeu et de lui répondre avec d’aussi belles piques que celles qu’il lui envoyait. Il la repéra alors, et se dirigea vers le comptoir où elle se tenait, une main plaquée contre sa propre mâchoire. Simulant une douleur à la dent, il râla comme s'il souffrait réellement : « Oh punaise, ça fait mal ! Je crois que j’ai une saleté de carie là ! » Jeu de mot douteux mais bon, entre Jules et Carrie, c’était toujours comme ça.

Ce qu'il aimait avec Carrie ? La manière dont elle lui répondait ! Toujours prête à rentrer dans son jeu et à lui répondre que par des piques. Un sourire étira finalement les lèvres de Jules, cessant donc de simuler cette douleur à la dent. « Alors je me suis trompé, mais bon, c'est normal, vu que tu fais aussi peur qu'un dentiste, je t'ai confondu avec ! » Leur joute verbale ne faisait que commencer... Après l'avoir écouté, il l'ignora et lui tourna le dos, puis revint finalement sur ses pas les bras chargés de cinq Tshirts identiques, aux coloris différents. « Alors, la vendeuse pro, je devrais choisir lequel entre le bleu... le noir... le rouge... le gris... et le marron ? » En énonçant chaque couleur, Jules déplia le Tshirt concerné, rajoutant du boulot pour la jeune femme qui devrait tout replier à la fin. Tant pis pour elle... il fallait bien qu'elle bosse hein ! « Sinon, pour les sous-vêtements... ouais, montre-moi ça. Faut que j'offre un cadeau à ma femme en plus ! » Il lui adressa un petit clin d'oeil amusé.